Les as français du trampoline à la salle Nio le 8 avril à Ronchin
Le plus grand club de trampoline UFOLEP de France accueille les qualificatifs pour les championnats nationaux. L’occasion de découvrir un sport esthétique et exigeant.
Rien à voir avec les trampolines qui vont fleurir dans les jardins aux premiers beaux jours. Ici les néophytes tiennent à peine debout sur la toile des équipements de compétition. Cette annexe de la salle Nio-Louchart dépasse les 10 m de hauteur. Un confort exceptionnel que savourent les 180 licenciés du club de Ronchin, « d’autant que, contrairement à bien d’autres, nous n’avons pas besoin de ranger les trampolines après chaque entraînement. Le local nous est dévolu », se félicite Muriel Silvert.
C’est par sa fille que cette bénévole a sauté à pieds joints dans cette activité insolite : « Le club de danse de Maureen venait de fermer. On m’a dit qu’il restait des places au trampoline », se souvient-elle.
« Sur douze inscrits aux qualificatifs des championnats nationaux, nous avons eu douze médailles. »
Depuis, Maureen, 14 ans, collectionne les médailles d’or. Tout comme les onze autres compétiteurs du club : « Sur douze inscrits aux qualificatifs des championnats nationaux, nous avons eu douze médailles. Les lauréats sont âgés de 8 ans à plus de 50 », relève fièrement Muriel Silvert.
Une formation pour le cirque
Non content d’être, en nombre de licenciés, le plus important club UFOLEP de France, le Ronchin Trampoline est aussi l’un des meilleurs. « La prépa cirque de Lomme, qui forme les futurs acrobates professionnels, vient s’entraîner ici. Nous travaillons aussi avec des enfants et des adultes handicapés, en foyers de vie et en Instituts médico-éducatifs », détaille Nathalie Groenweghe, éducatrice sportive à temps plein.
Celle qui entraîne les jeunes est arrivée peu après la fondation du club, en 1991. Elle se souvient de la scission, en 1996, entre le Ronchin Trampoline et le tumbling (un enchaînement de figures de gym sur un long tapis). Les deux clubs se partagent l’annexe de la salle Nio-Louchart. « Olivier Cournilloux, le fondateur, est toujours compétiteur », s’extasie Nathalie, arrivée comme emploi jeune. Elle-même ignore l’âge de ce vétéran volant.
Quelles qualités pour ces athlètes volants ?
Quand il saute sur la toile, tous ses muscles travaillent. Le trampoliniste est d’abord un gymnaste qui doit acquérir une bonne coordination de ses mouvements. « Tous travaillent l’aspect cardio, la musculation, l’assouplissement et la relaxation », décrypte Muriel Silvert qui accompagne sa fille.
Un sport très complet que, selon elle, on peut débuter dès 3 ans. Mais pas question de sauter dans le grand bain tout de suite : « Les plus jeunes s’entraînent dans la « fosse », un trampoline enfoncé dans le sol et entouré de tapis pour éviter qu’ils ne se fassent mal à la réception », confie Muriel Silvert.
Les plus téméraires pourront se défouler dans la « cage » où, grâce à des jeux simples, ils maîtrisent leur équilibre. Mais pour des saltos avant, arrière, des flips et des enchaînements complexes, les trampolines de compétition sont à disposition de ceux qui évoluent en individuel, synchro (deux en même temps sur les mêmes mouvements) et en groupes.
Pour admirer les athlètes volants : qualificatifs aux championnats nationaux, le 8 avril, de 10 h à 16 h, salle Nio-Louchart, rue Charles-Saint-Venant à Ronchin. Entrée libre.
Source : La Voix du Nord du 03 avril 2018